Les expériences sur les animaux ont augmenté l'année dernière en Suisse.
Pour la première fois depuis 13 ans, quelques animaux ont servi à des tests de cosmétiques.
Le nombre d'expériences sur les animaux a progressé l'an dernier. La hausse de près de 8% par rapport à 2009 s'explique par des essais effectués pour la production de volaille, a communiqué mardi l'Office vétérinaire fédéral (OVF). Pour la première fois depuis 13 ans, quelques animaux ont servi à des tests de cosmétiques.
En 2010, 761'675 animaux ont été utilisés pour l'expérimentation animale, ce qui représente une augmentation de 7,9% ou de 55.571 animaux par rapport à l'année précédente. La majorité (74 étaient des rongeurs, à savoir des souris, rats, hamsters ou cobayes. Par ailleurs, 16% étaient des oiseaux, principalement des volailles, utilisées dans le cadre de recherches sur l'affouragement et d'études sur la détention conforme aux besoins des animaux et la production intensive.
Le reste était constitué de poissons, de divers animaux domestiques et de rente, de lapins, d'amphibiens, de primates et d'autres mammifères.
Deux cinquièmes des animaux d'expérience ont été utilisés dans l'industrie, un bon tiers dans les Hautes écoles et les hôpitaux et un sixième dans la production des animaux de rente.
Dans ce dernier cas, le nombre d'animaux concernés a doublé en raison d'essais effectués dans de grands élevages de volailles dans le canton de Lucerne. Dans les autres domaines, les fluctuations sont minimes, relève l'OVF.
On constate en outre une baisse "frappante", de 30%, du nombre d'animaux de laboratoire provenant d'élevages indigènes, compensée par une augmentation de 35% des importations.
Enfin, il est à remarquer que quatre rongeurs ont servi à des tests pour homologation de cosmétiques.
Aucun animal n'avait servi à de tels tests depuis 1997.
Le nombre d'expériences à contrainte élevée, soit de "degré de gravité 3", a baissé de 14,1%, impliquant 15-046 animaux au total. Il s'agit d'interventions et de manipulations qui occasionnent aux animaux une contrainte sévère à très sévère ou une contrainte légère de durée moyenne à longue. Par exemples, des cas de maladies infectieuses conduisant à la mort, sans euthanasie préalable